Suppression des aides fiscales : le prix du mépris de la Cour des comptes

Par Philippe Jarlot, Président des Promoteurs du Grand Paris

La Cour des comptes attaque fort le dispositif Pinel. Ce qu’elle oublie dans son raisonnement, c’est que la fin des aides fiscales à l’investissement locatif, risque de détruire 30 à 40 % de l’économie du bâtiment neuf résidentiel.

Aujourd’hui, nous sommes dans un système où l’achat immobilier est facilité par les aides fiscales en amont, mais fortement imposé en aval (revenus fonciers, taxes foncières, impôt sur la fortune immobilière…).


Il faut trouver une alchimie. Si nous voulons supprimer les aides fiscales en
amont, qui rappelons-le ont été votées pour 4 ans, donc jusqu’à fin 2021, et
préparer une transition, il faut réfléchir à un système beaucoup moins imposé en aval. Par exemple, conserver la CSG et la taxe foncière tout en supprimant l’impôt sur les revenus fonciers, afin que l’investisseur puisse conserver un produit qui lui offre une rentabilité réelle autour de 4 %.

Autre possibilité, généraliser le système des logements intermédiaires (dont l’agrément est plutôt réservé aux bailleurs sociaux), aux investisseurs particuliers qui pourraient bénéficier d’une TVA à 10 % en contrepartie d’un loyer conventionné.


Restons persuadés que les institutions prêteront une oreille attentive…